Japon : feuille de route

Itinéraire Japon

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J. au Japon : Fukuoka

J. au Japon : Osaka

Hiroshima mon amour, par J.

J. à Tokyo : Roppongi, Akasaka, Ginza, Shidome et le palais impérial

J. à Tokyo : Ueno, Asakusa, Akihabara

J. à Tokyo : Odaiba et la baie de Tokyo

J. à Tokyo : Ikebukuro, Shinjuku, Shibuya et Harajuku

J. au Japon : Disneyland Tokyo

J. au Japon : Kamakura

J. au Japon : Kyoto et Nara

J. au Japon : le bilan

J. au Japon : le bilan

La première chose qui frappe au Japon c’est le mélange entre tradition et modernité. Beaucoup de hauts buildings, de malls, mais en même temps encore des sanctuaires dans la ville où les gens viennent prier, on croise des gens en tenue traditionnelle (plus de femmes que d’hommes), des petites bâtisses, etc. Les bains sont encore une tradition très répandue et on y croise des familles ou des groupes d’amis. Tradition et modernité ne sont pas deux mondes fermés. A Fukuoka près d’un mall immense j’ai croisé un homme en tenue traditionnelle qui venait de faire ses courses. De même vous pouvez croiser des jeunes filles très modes venues prier dans un temple au beau milieu d’une rue commerçante. A Kyoto nous avons croisé un couple en tenue traditionnelle à  une terrasse d’un bâtiment traditionnel assis sur des chaises, mangeant de la nourriture occidentale en buvant du vin blanc.

Geisha Kyoto

Tokyo est la ville la plus déjantée du Japon. Le cosplay (les jeunes habillés en tenue de soubrettes ou de mangas) est plus répandu à Tokyo, tout comme les gens habillés en Elvis qui viennent danser dans la rue. C’est à Tokyo également que vous verrez les tenues vestimentaires les plus déjantées, les magasins vendant plein de brics-à-bracs et les phénomènes les plus fous comme les maids cafés présentés dans l’article sur Akihabara.

On trouve également beaucoup d’espaces verts au Japon et près des grandes villes de nombreuses petites îles sont accessibles en moins d’une heure. Vous pourrez alors passer votre journée dans la nature, à regarder la mer. Et si vous trouvez une plage avec baignade surveillée, vous serez tranquille car les japonais ne se baignent pas beaucoup dans la mer.

Champ de fleurs, Japon

Les gens ici sont les plus serviables que j’ai pu rencontrer en Asie. Si vous avez l’air un peu perdu, quelqu’un viendra vous aider et vous aidera vraiment autant qu’il le peut, au point parfois de faire le chemin avec vous. A chaque fois que vous rentrez dans une boutique on vous saluera et on vous remerciera quand vous en sortirez. Effectivement dans les restaurants les formules de politesse sont scandées comme une chanson mais ça ajoute au charme. Ils sont également très polis entre eux et il n’est pas rare de voir des gens se courber 5 ou 6 fois pour se dire au revoir, surtout chez les hommes d’affaires.

Les japonais ont également une passion pour Disney. Vous trouverez des Disneystore dans chaque ville, parfois même plusieurs. Il est très facile de trouver des vêtements ou accessoires à l’effigie des personnages de Disney dans de nombreuses boutiques ou portés par les gens dans la rue. De même Hello Kitty est très présente. Vous trouverez des gâteaux Hello Kitty, des peluches, stylos, tasses, etc. Les vêtements Hello Kitty par contre (comme le Kimono) sont plus pour les enfants, à la différence des produits Disney. Ils ont également un goût pour les vêtements colorés et originaux. Toutefois, les japonais ont beaucoup de style et l’originalité donne de bons résultats sauf pour les cas extrêmes que vous croiserez surtout dans Hasakusa.

Mickey Hasakusa

Les vêtements dans les boutiques sont parfois trop jeunes avec beaucoup de dentelles, de cols, d’imprimés comme des cœurs et des étoiles, mais on trouve aussi de très jolies choses et une balade dans les malls peut devenir une torture (au moins) si votre portefeuille est vide. Dans les quartiers très commerçants on trouve peu de petites boutiques. Ce sont surtout des enseignes très connues sur plusieurs étages. On va trouver les petites boutiques dans les malls ou dans les stations de métro où l’on peut trouver des vêtements ou des chaussures à cinq vingt euros (malheureusement mes pieds sont trop grands).

En effet, si le Japon est un pays cher, surtout pour le logement, on peut trouver des restaurants et des boutiques moins chères. J’ai souvent mangé pour trois à cinq euros dans des petits restaurants. Essentiellement des ramens mais aussi des sushis et des makis. Certains « sushis-train » proposent la paire de sushis à un euro, ce qui permet de manger beaucoup de sushis pour pas grand-chose. Ajoutons à cela que la nourriture est délicieuse et que j’ai seulement une fois été déçue par le contenu de mon assiette.

Peluches Hello Kitty

Je ne peux pas finir cet article sans vous parler des Kit-Kat qui nous ont beaucoup occupés avec mon frère car on trouve des parfums très originaux mais pas dans les mêmes boutiques. Nous avons testé : cookie-cream, canelle, glace à la vanille, framboise, chocolat noir, chocolat au lait (ceux que nous connaissons) et chocolat au lait avec des boules de riz soufflées. Nous avons également vu « thé vert » et il existerait clémentines, soupe miso et wasabi. Apparemment les parfums changent selon les boutiques mais aussi selon les villes et les saisons !

J. au Japon : Kyoto et Nara

Départ pour Kyoto le mardi 26 juin. Journée perdue à chercher une banque. Nous ne parvenons pas à trouver un distributeur qui accepte les cartes étrangères. Lassés de chercher, nous faisons un détour vers la HSBC où l’on sait que l’on pourra retirer. Ensuite il faut encore regagner la gare, faire le trajet jusqu’à Kyoto et trouver notre hôtel où nous n’arriverons pas avant 16h00. Nous partons alors faire un tour dans le centre-ville où nous dînerons dans un délicieux restaurant d’Unagi (anguille grillée avec une sauce). Un pearl tea pour le dessert qui ne fait malheureusement pas sensation.

Le lendemain nous nous rendons au Ryokan Shimizu pour rejoindre des amis japonais de mes grands-parents. Les ryokans sont des hôtels typiquement japonais : matelas et tatamis dans les chambres et possibilité d’utiliser un bain commun, après s’être lavé. Nous commençons la journée en allant réserver une visite pour la ville de Katsura (réservation obligatoire). Nous nous rendons ensuite au Nijo-jo, le château de Nijo. Très sobre, le château présente de belles boiseries. On circule sur un parquet autour des différentes salles qui sont pour la plupart ouvertes et dont le sol est en tatami. Des portes coulissantes en papier sont décorées d’estampes. Le sol fait un bruit quand on marche, on appelle ça un parquet rossignol, cela permettait de savoir s’il y avait quelqu’un dans le palais. Les jardins aussi sont très beaux avec beaucoup d’arbres, de petits lacs et de petites fontaines. Un promontoire offre une vue sur les différents bâtiments du palais, avec notamment une petite maison pour observer la lune.

Nijo-jo, Kyoto

Nous allons déjeuner dans un restaurant de ramen où l’on passe commande à une machine qui nous donne un ticket que l’on donne à la serveuse. Nous partons ensuite visiter un temple. En chemin nous passons devant une pâtisserie où nous goûtons une longue pâte de riz gluante et sucrée sur un bâtonnet. C’est très bon ! La visite du temple est une visite que l’on doit réserver en avance, elle est en japonais, mais heureusement nos accompagnateurs se font un plaisir de tout nous traduire en français. Comme pour le château, les bâtiments sont assez sobres, avec cette fois de vrais jardins à la japonaise dont le sol est en cailloux. Certains jardins représentent des paysages, un chemin un peu élevé représente une montagne, une coulée de pierre une cascade, etc.

Nous sommes ensuite repartis en direction de l’hôtel. Avec mon frère nous décidons de nous offrir une « petite » glace chez Basket Robbins, glacier présent dans toute l’Asie. On peut choisir la taille de ses boules « small » ou « regular ». Nous choisissons « regular » et nous nous retrouvons avec des boules de glace énormes, le paradis des gourmands, surtout que les parfums sont originaux : orange cheesecake, menthe chocolat oreo, lemon and cranberry cheesecake, etc. Et les glaces sont plutôt bonnes.

Geisha, Gion, Kyoto

Nous partons ensuite en bus vers Gion, le quartier des Geishas. Il n’est que 17h00 mais nous en croisons beaucoup ! Apparemment ce n’est pas habituel à cette heure-là. Nous sommes chanceux. Les geishas sont plutôt pressées et ne s’arrêtent pas pour poser, par contre des jeunes filles déguisées en geishas se font un plaisir de le faire. Nos amis nous apprennent la différence entre meikos (jeunes geishas en apprentissage) et geishas. On les reconnait apparemment à leur maquillage et leur kimono. Nous nous promenons ensuite dans le quartier qui vend beaucoup de produits alimentaires, que l’on peut goûter. Nous essayons notamment un thé vert glacé au gingembre et de nombreuses pâtisseries japonaises dont certaines ont une texture étrange. Nous traversons la rivière le long d’une grande rue avant de tourner dans une rue étroite pleine de restaurants avec des terrasses qui surplombent la rivière. Nous nous baladons le long de celle-ci avant d’aller dans un restaurant de Yakitoris (brochettes) où nous essayerons plein de nouvelles choses, en nourriture et en boisson.

Le lendemain, nous nous rendons à Sanjusangen-do. La salle est impressionnante : plusieurs rangées de statues dorées sont alignées sur plusieurs mètres (il y aurait apparemment 1001 statues). Sur la première rangée, à intervalles réguliers, sont disposés des statues de divinités. Les yeux, faits avec du cristal, donnent l’impression que les statues vous regardent. Le couloir devant les statues est tellement long et droit qu’à l’extérieur un concours de tir à l’arc est organisé. Il faut réussir à envoyer sa flèche à l’autre bout du bâtiment.

Sanjusangen-do, Kyoto

Nous nous rendons à la villa impériale de Katsura, les filles d’abord, les garçons suivront. Il faut prendre un train pour y aller et ensuite marcher une vingtaine de minutes. La visite est gratuite et les audio-guides aussi, mais seulement en anglais. La villa impériale est au milieu d’un parc avec beaucoup de verdure, peu de fleurs, et un lac, avec des petits ponts. Les différentes bâtisses sont très sobres mais très belles. Beaucoup d’ouvertures sur l’extérieur avec des vues superbes sur le parc. On ressent une atmosphère très paisible. La visite est vraiment très agréable.

Nous nous baladons ensuite dans Kyoto avant d’aller déguster des okonyomakis. Ils sont différents de ceux goûtés à Hiroshima puisque tous les ingrédients sont mélangés dans la pâte. C’est bon aussi. Nous rentrons au Ryokan pour une « soirée » japonaise. On peut s’habiller en kimono, apprendre à faire de la calligraphie et quelques mots de japonais.

Soiree Japonaise, Kyoto

Le lendemain direction Nara, à environ une heure de Kyoto. Près des temples, beaucoup de daims. La ville compte de nombreux temples et musées car elle a été capitale du Japon au VIIIème siècle. On commence par visiter le Kohfukuji Kokuhokan, près d’une jolie pagode. C’est la salle du trésor dans laquelle sont exposées de nombreuses statues dont un buddha de grande taille. Sur certaines statues les visages sont vraiment magnifiques et très expressifs. Nous allons ensuite au Daibutsu-den : un temple aux jardins splendides qui abrite un buddha géant. La taille de son oreille fait plus d’un mètre ! Nous irons ensuite plus dans les hauteurs voir d’autres temples qui offrent une superbe vue sur Nara. Nous redescendons visiter un dernier temple avant de nous balader dans Nara. Nous passons d’abord devant un lac où des tortues prennent des bains de soleil. Nous nous arrêtons goûter les sushis de Nara. Ils sont assez différents de ceux de Tokyo que nous connaissons en Europe. Nous goûtons deux sortes de sushis de Nara. Sur les premiers, le poisson est légèrement mariné et les sushis sont enfermés dans une feuille de kaki afin de pouvoir les conserver un ou deux jours. Ils ont un goût légèrement sucré. Deuxième sorte, six sushis sont posés devant nous, recouvert d’un seul poisson dont on mange aussi la tête et la queue. Le poisson est cuit avec une sauce. C’est une espèce d’eau douce que l’on ne trouve qu’au Japon. Nous nous promenons ensuite dans Nara et ses vieilles maisons de thé, avant de rentrer à Kyoto pour attendre notre bus de nuit pour Tokyo.

Daibutsu-den, Kyoto

 Mon voyage au Japon s’arrête ici puisque je pars prendre mon avion pour Denpasar (Bali) avec une escale à Shanghai.

J. au Japon : Kamakura

Excursion d’une journée en dehors de Tokyo, la visite Kamukara-Enagoshima semblait alléchante. Mon programme était le suivant : prendre le train jusqu’à Kita-Kamakura, visiter deux sanctuaires, faire une randonnée de deux heures sur un mont en visitant un autre sanctuaire, afin de rejoindre le centre de Kamakura, en passant par le buddha géant. Ensuite je voulais prendre le métro pour aller à Enagoshima, traîner sur la plage en regardant le Mont Fuji au loin. Programme alléchant, sans compter la pluie qui en a décidé autrement.

Ici les prévisions météorologiques sont peu fiables, ce qui a joué en ma faveur pour Hiroshima et pour la baie de Tokyo. Mais pour Kamakura, c’est râpé, les jours où ils annonçaient de la pluie en fait il a fait beau et les jours où ils annonçaient beau se transformaient en journée pluvieuse le matin même. Du coup j’ai décidé de tenter ma chance un jour où cette visite m’arrangeait, j’ai perdu, c’est le jeu ma pauvre Lucette !

Toki-ji, Kamakura

Je suis arrivée à Kamakura après pas mal de transports et quelques galères, sous une grosse pluie. Le temps de visiter deux sanctuaires mon sac était trempé et l’on voyait clairement sur mon short la partie protégée par la pluie et celle qui ne l’était pas. Quoi qu’il en soit, les sanctuaires sont très beaux. Je suis allée à Toki-ji et à Jochi-ji. Le Toki-ji était en fait un couvent pour les femmes, créé pour leur permettre de divorcer. En effet, le divorce était interdit, une femme pouvait se séparer de son mari seulement en allant passer trois ans ou plus dans un sanctuaire. Il est depuis devenu un temple zen, en activité. Il est très fleuri et vraiment très beau. Le temple de Jochi-ji est moins intéressant mais sans doute très agréable par beau temps car il a de beaux jardins avec des bambous immenses et un petit passage dans une grotte.

Après la visite de ces deux temples j’avais prévu une petite randonnée d’une heure et demie, compte tenu de la pluie, c’était raté. Je suis donc partie à pied vers le centre de la ville, histoire d’y jeter un oeil avant de repartir pour Tokyo. En fait sur le chemin, la pluie s’est calmée pour complètement s’arrêter ensuite. Je suis donc passée dans le centre de Kamakura, qui ressemble à une station balnéaire en retrait des plages, on y trouve de petits restaurants, des marchands de souvenirs et de spécialités locales, des marchands de tongs, etc. Il y a également plusieurs Starbucks dans la ville, des Mc Donald’s et KFC car ce n’est pas une petite ville.

Plage Kamakura, Japon

Je suis ensuite allée sur la plage de Kamakura que j’ai trouvée très sale notamment à cause d’une tempête ayant amené des algues et des déchets (comme un parasol). Ajouter à ça les travaux et le mauvais temps… Par contre beaucoup de surfeurs viennent sur cette plage qui apparemment offre de jolies vagues (j’en sais rien, j’y connais rien). Je suis restée un peu à marcher les pieds dans l’eau avant de repartir. Compte tenu de la brume j’ai décidé de ne pas aller à Enagoshima dont le principal attrait était de voir le mont Fuji.

Je suis par contre allée voir le grand buddha, qui est très grand, comme on peut s’en douter… Le temple en lui-même est très joli avec un petit ruisseau et beaucoup de verdure (faut bien que la pluie serve). J’ai ensuite décidé de faire un bout du chemin de randonnée pour rejoindre un dernier temple. Un peu perdue, une grand-mère me demande dans un anglais parfait si je cherche le chemin de randonnée et se lève de sa chaise pour me montrer le bon chemin. Avec la pluie une partie du chemin s’était transformée en ruisseau ou en gigantesque champ de boue. Avec les montées et descentes, les pierres et les marches construites avec les moyens du bord je me sentais un peu Indiana Jones en remontant le mini ruisseau entre les arbres. Pour la balade on est vraiment en forêt et même si la ville est juste à côté, on entend surtout le chant des oiseaux et on se sent très seule, au point parfois d’avoir un peu peur quand un corbeau surgit devant vous (Indiania Jones des jardins publics donc…).

Grand Buddha, Kamakura

Ce qui est dommage dans la forêt c’est qu’en fait on a un super point de vue sur la ville, mais il est caché par les arbres (c’est le principe de la forêt). Mais bon après 1,5km de balade les habitations reviennent et on peut profiter du panorama en regardant les écureuils chahuter dans les arbres tombés à terre. Tout ça avant d’arriver au temple le plus sympa de Kamakura, le Zeniarai-benten. Déjà pour y rentrer on passe par un tunnel dans une roche. Ensuite une fois qu’on y arrive, en plus de la verdure commune à tous les temples de la ville, il y a une petite grotte avec un point d’eau. La coutume veut que vous laviez votre argent ici car l’argent dépensé qui a été lavé ici vous sera rendu au centuple (enfin ils précisent juste beaucoup plus). Les gens prennent ça à cœur et beaucoup viennent très minutieusement nettoyer leur argent.

Zeniarai-Benten, Kamakura

Je suis ensuite repartie à pied mais par la ville cette fois, pour rejoindre la gare et repartir à Tokyo. Finalement la journée ne s’est pas si mal déroulée, même si je n’aurai pas vu le mont Fuji.

J. au Japon : Disneyland Tokyo

Pour une journée en famille, nous décidons d’aller à Disneyland. Nous prenons donc la ligne JR qui mène au Resort. En arrivant, nous apprenons qu’il n’est pas possible de combiner les deux parcs en un jour. Nous choisissons alors le Tokyo DisneySea où nous nous rendons à pied. Le prix est un peu élevé, environ 6500 Yens (65 euros).

entree Disneysea, Tokyo

On passe la grille et on tombe sur une immense fontaine avec le globe terrestre en son centre et des décorations rappelant l’épisode de Mickey dans Fantasia. Ensuite on se dirige vers l’intérieur du parc en passant sous des arcades. On est ébahi en voyant le parc devant nous avec son faux volcan et une citadelle en face, la Tour de la Terreur à gauche et tout autour de nous, des rues qui ressemblent à l’Italie.

 Disneysea Tokyo

On commence par aller chercher un fast-pass pour la Tour de la Terreur car la file d’attente est d’une heure. Le principe du fast-pass est simple : on prend un ticket sur lequel est indiquée une plage horaire, durant laquelle on doit revenir à l’attraction pour y accéder rapidement. Il est 11h00 passé mais notre fast-pass indique 18h50-19h50… Heureusement on a le droit de prendre un fast-pass pour une autre attraction dans deux heures. En attendant on se balade dans le parc. On commence par American Waterfront qui ressemble aux promenades américaines en bord de mer. On arrive ensuite à Port Discovery pour faire l’attraction Aquatopia : deux par deux dans des petits véhicules, on se balade sur l’eau en évitant des rochers, des fontaines et des tourbillons. C’est rigolo mais sans plus.

Aquatopia, DisneySea, Tokyo

On part ensuite pour le Lost River Delta qui recrée une ambiance très aztèque ou maya : pyramides, statues, etc., cette partie est plus consacrée à l’aventure. On y fera Indiana Jones Adventure: Temple of Crystal Skull, avant de prendre nos fast-pass pour le Rogging Spirit. Une heure d’attente pour Indiana Jones, mais une heure d’attente au milieu d’un décor très travaillé avec même de la fausse mousse sur les pierres. On embarque dans des sortes de Jeeps et c’est parti pour l’aventure. Des automates d’Indiana Jones plus vrais que nature nous guident dans une caverne où nous sommes attaqués par un serpent, par des statues qui lancent des flèches, et où l’on échappe de peu à une gigantesque boule de pierre qui roule vers nous. L’attraction est vraiment superbe.

Lost River Delta, Disneysea, Tokyo

On décide ensuite de déjeuner et comme toujours à Disney, ce n’est pas bon. Heureusement que les pop-corn rattrapent tout ça, car à Disney, ils savent faire du pop-corn. On rejoint ensuite le Mermaid Lagoon et le château du roi Triton. Les attractions ici sont plutôt orientées vers un public jeune (ce qui ne nous a pas empêché de nous amuser), mais le décor est superbe : lumières tamisées, attractions aquatiques, parois des murs qui rappellent les grottes, on se croirait sous l’océan ! On continue sur le thème aquatique en regagnant Mysterious Island pour faire 20 000 Leagues Under the sea, bien mieux qu’en France. On embarque dans de petits sous-marins pour découvrir un monde aquatique psychédélique. L’impression d’entrée et de sortie de l’eau est très réussie, on y croit vraiment ! On prend ensuite notre fast-pass pour Journey to the Center of the Earth, avant de rejoindre la Arabian Cost.

Mermaid Lagoon, DisneySea, Tokyo

Décor plus indien qu’arabe pour ce monde consacré à Aladin et Sindbad. On commencera par le manège où l’on peut grimper sur des chevaux, des génies, des éléphants et des griffons. On fait ensuite un tour au Sindbad’s Storybook Voyage, un peu comme “It’s a small world” sauf que l’on suit Sindbad dans ses aventures, c’est assez mignon. Nous allons ensuite au Jasmine’s Flying Carpets, manège où l’on peut faire monter, descendre et pivoter son tapis volant. Après un tour pour explorer la Citadelle et le voilier où l’on peut apprendre et toucher beaucoup de choses, l’heure est venue d’utiliser nos fast-pass. Place à l’aventure : on commence par Rogging Spirit, une montagne russe avec un looping. Direction ensuite the Tower of Terror : on se balade dans la tour où on explique (en japonais mais avec les images et le décor on comprend) que la tour est hantée depuis que le propriétaire a ramené une statue africaine maléfique qui l’a fait tomber dans un ascenseur. On monte ensuite dans un ascenseur dans lequel on est assis, on s’arrête à plusieurs étages sans jamais savoir quand on va tomber. Au moment où l’on croit tomber, on monte en fait d’un étage pour nous montrer le parc et notre hauteur, ça fait peur, surtout que l’on croit que l’on va tout descendre d’un coup ! S’en suivent alors plusieurs descentes et montées. On sort de là le cœur battant !

Arabian Cost, DisneySea, Tokyo

Après diner et un apéritif à base de popcorn au poivre, délicieux, nous allons faire Journey to the Center of the Earth, c’est génial ! On rencontre une araignée géante, un feu qui brûle vraiment et ensuite on sort du volcan en apercevant le parc au loin et là l’attraction s’accélère pour se transformer en petite montagne russe, on a pendant un moment l’impression que l’on va voler dans le parc !

J. à Tokyo : Ikebukuro, Shinjuku, Shibuya et Harajuku

J’ai fait ces quartiers en deux journées, mais il est possible de les faire en une seule, surtout pour Shinjuku, Shibuya et Harajuku.

J’ai commencé par Ikebukuro. Ce quartier n’est pas un incontournable de Tokyo. Les façades des magasins sont ici très colorées comme à Akihabara, et il y a beaucoup d’arcades de jeux, parfois sur six ou sept étages. Au premier étage des arcades, on trouve souvent les jeux pour gagner un lot. Ici les choix sont plus grands qu’en France : éventails, bonbons, nourriture, peluches… A cet étage les clients ont entre 7 et 77 ans. Au deuxième étage, les lots sont plus consacrés aux figurines de mangas avec de jeunes filles à la taille très fine et à la poitrine très développée. Au troisième étage se sont les machines de jeux d’argent. Quatrième et cinquième étage : les jeux vidéo avec des fusils, des courses de voitures, des jeux de danse, de musique, etc. Au sixième étage, des photomatons avec une particularité : on peut retoucher sa photo… Même principe au septième étage, mais on peut en plus se déguiser en personnage de mangas.

Arcade Ikebukuro, Tokyo

Je suis ensuite allée à Sunshine City, un mall immense, un peu plus grand que les Halles à Paris et sur cinq ou six étages. Plein de boutiques, de restaurants, il y a même un planétarium, des salles de sport et quelques bureaux. Il y a vraiment des boutiques très mignonnes et comme partout à Tokyo, on a envie de tout acheter, heureusement que je continue à voyager ensuite, ça m’a donné une motivation pour résister. 

Kimono Hello Kitty, Tokyo

J’ai rejoint Shinjuku en métro. Il y a plein de grands magasins avec des étages consacrés aux vêtements femmes, hommes, décoration, un étage pour les kimonos et mes deux préférés, l’étage traiteur et l’étage pour les enfants. A l’étage traiteur avec les gâteaux kitsch, les vitrines travaillées, etc. Par contre sentir du bon pain et voir des macarons et du fromage, ça fait envie, beaucoup moins quand on réalise qu’une boîte de six macarons coûte une nuit dans mon auberge ! J’ai beaucoup aimé le grand magasin Isetan. D’abord parce qu’à l’étage des enfants, et juste à côté de leur espace jeux, il y a tout un espace pour les jouets et accessoires canins. Ensuite car il existe un building spécial hommes, avec autant d’étages que le building principal. Alors que le building principal comprend les vêtements pour les femmes, la décoration, la nourriture, le rayon pour enfants (que des articles pour les femmes), les étages pour les hommes ne sont consacrés qu’aux hommes, il y a même des tailleurs et un étage pour prendre des cours de golf !

Gateau, Isetan, Tokyo

A Shinjuku, il y a également plein de magasins et de fast-foods connus. Les rues sont pleines le samedi, surtout en fin de journée et malgré la pluie. Je tombe sur un Top Shop, petit, mais à l’entrée, une jeune femme coiffée d’une couronne de fleurs mixe de l’électro pendant qu’un jeune homme distribue une bière à tous les clients ! Ils sont fous ces Japonais ! Direction ensuite le Don Quichotte, institution Tokyoïte. Celui de Sinjuku est sur cinq étages. A chaque étage, un dédale de rayon de deux mètres de haut, plein de produits. Ici on se fiche un peu de la présentation, c’est un joyeux bazar et on trouve de tout : nourriture, costumes (la policière, l’infirmière, etc.), des vêtements, des dessous, des jeux vidéo, des produits de beauté, de l’électronique et au détour d’une étagère, un rayon réservé au plus de dix-huit ans avec des accessoires, sex-toys et d’autres éléments plus poussés. Les gens ici font leurs courses de façon naturelle, un homme regarde les sex-toys pendant qu’un couple compare les accessoires.

rue shinjuku, Tokyo

Après avoir dîné dans un restaurant de ramens où l’on passe sa commande dans une machine, je me rends au Kabukicho, le quartier chaud de Tokyo. Des hommes en costume sont postés devant des vitrines aux couleurs criardes et lumineuses avec un rideau qui masque l’entrée. Des photos très suggestives et parfois très douteuses (des yeux sensibles pouvant lire cet article je ne détaillerai pas plus) sont exposés sur les façades. On ne voit par contre aucune fille aguicheuse dans ce quartier, elles restent à l’intérieur.

Après cette débauche, il est temps de se recentrer sur le spirituel, je suis donc allée à Hanazono-jinja, un sanctuaire situé à cent mètres du quartier chaud, à vingt mètres d’une rue pleine de fast-foods, boutiques et haut buildings et juste à côté d’un quartier plein de bars. On rentre par un petit chemin bordé de statues avant d’arriver au sanctuaire. Le soir où j’y suis allée, un petit chapiteau était dressé à côté et je pouvais entendre des chants. J’ai ensuite descendu les marches derrière le  sanctuaire pour rejoindre le Golden Gay, un quartier pour prendre un verre, si vous êtes accompagné d’un japonais car les bars n’accueillent pas facilement les étrangers. Le quartier est composé de petites bâtisses de deux étages, avec des portes étroites et des plafonds bas, les bars, que l’on peut voir de l’extérieur ne sont pas grands. Les rues sont très étroites, on se croirait dans un village. J’y suis allée tôt donc je ne sais pas si le quartier est animé.

Carrefour de Shibuya, Tokyo

Au sud de Shinjuku s’étendent les quartiers de Shibuya et Harajuku. J’ai commencé par prendre un verre au Starbucks du carrefour de Shibuya pour regarder la foule traverser. Vu du premier étage, le flot de personnes est impressionnant. Je me suis ensuite promenée dans Shibuya, un quartier très commerçant. J’ai notamment fait un tour au Disney Store qui ressemble à un château de princesse sorti de l’univers d’Alice. L’intérieur est moins délirant mais l’on retrouve les univers de différents personnages. Je suis également allée dans le grand magasin Parco, qui est plutôt destiné à une clientèle jeune et branchée. Les collections sont assez originales, il y a un cinéma d’art et essai et un musée qui propose des expositions très pop.

chiens, Yo Yogi-Koen, Tokyo

J’ai continué ma balade en direction de Yoyogi-koen, un immense parc. En chemin j’ai croisé une chanteuse qui jouait du  piano et un groupe de jeunes qui faisaient du Hip-Hop. Dans le parc des familles se promènent, des petits et grands enfants jouent au ballon, freezbee et base-ball (sport très populaire ici), des dames promènent leur chien qu’elles ont habillé pour l’occasion, il y a d’ailleurs un enclos dans le parc pour que les chiens puissent jouer en liberté. Des clowns font des spectacles, des musiciens débutants viennent s’entrainer dans les parties reculées du parc, pendant que les musiciens confirmés viennent jouer seuls ou entre amis dans les parties plus fréquentées.

YoYogi-Koen, Tokyo

La proximité d’Harajuku fait que l’on peut croiser des tenues délirantes. Je vais d’ailleurs poursuivre ma promenade à Harajuku, dans Takeshita Dori, paradis des accessoires pour adolescentes excentriques, j’en ai même croisé deux habillées comme la bergère de Toy-story. On peut trouver des vêtements, des chapeaux et des accessoires originaux ou non. Les prix ne sont pas très élevés et le samedi la rue est pleine. Certaines filles ont les cheveux décolorés, parfois roses, portent des faux-cils, des lentilles de couleur et des tenues très originales. J’ai ensuite continué ma balade dans Harajuku, mais les autres rues ressemblent plus à celle de toutes grandes villes.

J. à Tokyo : Odaiba et la baie de Tokyo

Odaiba est un quartier de Tokyo situé en bord de mer sur une île artificielle. On peut la rejoindre par la ligne de tram sans conducteur. J’y suis allée une première fois un jour où il était censé pleuvoir, pensant simplement visiter des malls et un musée.

Statue de la liberte, Odaiba, Tokyo

En arrivant, je découvre d’abord des bâtiments immenses et futuristes qui s’avèrent être des malls, en face de la mer. En sortant du tram, j’aperçois une statue de la Liberté et une petite promenade en bord de mer avec vue sur la ville de Tokyo. Au calme parmi les arbres, je vois les immenses buildings, les ponts avec le trafic important. Au bout de la promenade, je tombe sur une plage où des écoles maternelles font des sorties scolaires, des gens se promènent, ramassent des coquillages et viennent même bronzer, ce qui est assez rare au Japon car le culte de la blancheur est très important au point que les femmes se promènent avec des ombrelles et les places à l’ombre sont souvent occupées.

Baie de Tokyo

Je continue ma balade ensuite le long de la mer, pour rejoindre le Musée National des nouvelles sciences et de l’innovation, le Miraikan. Moins bien que le musée de Shanghai, il est quand même très interactif. Plutôt orienté vers les robots, l’aérospatial et les inventions futuristes, ce musée propose un espace consacré à la ville du futur, une capsule spatiale, etc. Mon endroit préféré restera un lieu dont on devient membre en s’identifiant avec un code. On obtient alors un cercle sur le sol qui est notre identité dans cette espace. On peut alors accéder à plusieurs machines qui nous montrent comment sont enregistrées nos données. Notre personnage a même une musique qui est le résultat de nos mouvements dans ce lieu. Sur le mur, des images sont diffusées. J’assure n’avoir pris aucune substance illicite avant d’entrer dans cette salle.

Miraikan, Odaiba, Tokyo

 Après le musée, je rejoins le mall Deck Tokyo Beach, séparé en deux avec une partie Island et une partie Sea. En chemin pour ce mall, je suis passée devant un autre avec un immense robot type Goldorak devant. J’ai été un peu énervée d’apprendre ensuite qu’il y avait une salle d’exposition Nintendo où l’on pouvait essayer plusieurs jeux ! Dans le Deck Tokyo Beach, il y a peu de boutiques, par contre il y a beaucoup de restaurants, un espace de jeux pour les enfants, un musée des effets d’optiques et un Legoland ! Entre les deux parties du mall, il n’y a pas de boutiques, à part Condomania, une boutique que l’on trouve aussi dans Tokyo et qui est consacrée à la vente de préservatifs et aux accessoires humoristiques. Certains préservatifs sont vendus sous forme de sucettes avec un bâton en bois, on trouve plusieurs parfums, formes et tailles. Il y a également des accessoires délirants comme une poupée avec une coupe à la Marge Simpson qui est présentée comme une éponge… A côté de moi, un couple est en train de regarder les différents préservatifs et autres accessoires. J’ai l’impression qu’ils sont assez libérés à Tokyo.

Je retourne ensuite vers la plage et me trouve un coin sous un arbre où je finis par faire une sieste en regardant la mer. Je pars ensuite pour le mall Venus Fort. Plein de jolies boutiques, parfois un peu chères, ce mall est ultra kitsch.   Sur les murs sont peintes de fausses façades de maisons italiennes, le plafond est un ciel bleu avec des nuages, on peut également voir une fontaine avec des statues en son centre et la façade d’une église. C’est assez délirant.

Venus Fort, Odaiba, Tokyo

La deuxième fois que je suis allée à Odaiba, j’y suis allée avec ma mère et mon frère, le jour de leur arrivée pour profiter des bains japonais, les onsens. Rien de mieux pour se remettre du décalage horaire que de se prélasser dans l’eau. Nous allons au Oedo-Onsen Monogatari. Ce onsen récrée de toutes pièces une ville traditionnelle. En rentrant on nous remet un Yukata, un kimono pour l’intérieur. En dessous, on nous demande de garder seulement nos sous-vêtements. On sort ensuite des vestiaires pour rejoindre le centre des bains où l’on trouve de nombreux restaurants et boutiques.

Fish Therapy, Tokyo

Nous décidons de commencer par les bains qui ne sont pas mixtes car on doit y être nu. Les maillots de bain ne sont pas autorisés. On met à notre disposition des casiers pour notre Yukata, nos sous-vêtements et notre bracelet qui sert aussi de moyen de paiement grâce à un système de code-barres. On rentre dans les bains, il est d’abord demandé de se rincer à l’eau chaude. On peut également se rendre dans de petites alcôves où, assise sur un tabouret face à un miroir, on peut se doucher, se maquiller ou se coiffer. On peut ensuite rejoindre les bains à l’intérieur ou à l’extérieur. L’eau chaude est puisée naturellement dans le sol de Tokyo. Les bains sont en pierres noires, avec différentes températures et tailles, il y a même un jacuzzi. Les bains extérieurs sont mes préférés. Dans des baquets de bois on peut se prélasser seule, on peut également aller se relaxer dans de faux lacs avec de jolies pierres. Le soir, quand la température extérieure baisse, de la fumée se forme, la lumière est tamisée et seulement quelques femmes se baignent à une distance respectueuse de vous, on se croirait dans une période ancestrale, l’ambiance est très agréable.

Dans une autre partie des bains, mixtes cette fois, on peut s’offrir une « fish therapy » : on plonge ses pieds dans un bassin et une trentaine de poissons se précipitent sur vos pieds pour en manger les peaux mortes. Impression très désagréable au début mais l’on finit par s’y faire et aimer ça. On peut également marcher dans un bassin avec de petites pierres fixées dans le sol, afin de se masser les pieds.

J. à Tokyo : Ueno, Asakusa, Akihabara

J’avais un peu de temps donc j’ai fait ces trois quartiers sur trois journées différentes mais on peut facilement les faire en une journée.

Le jour de mon arrivée, après un bus de nuit, j’ai rejoint mon auberge : Le Khaosan Tokyo Annex qui est près d’Asakusa. L’auberge est très sympa : au rez-de-chaussée, la cuisine, les douches, les ordinateurs, la salle commune avec des tables et même des canapés avec une télévision. Aux différents étages des dortoirs, je dormirai dans un dortoir de 8, dans un de 10 et dans une chambre de quatre avec des lits capsules. Ce sont des lits en bois que l’on peut complétement fermer grâce à une planche coulissante. Je n’ai pas été capable de le faire car je ne suis pas une grande fan des espaces confinés. Les chambres sont très propres et il y a même un rooftop avec des machines à laver.

Le premier jour, bien fatiguée, je décide de faire une journée tranquille et d’aller me balader dans Asakusa. Ce quartier ressemble beaucoup aux autres villes japonaises et est beaucoup plus traditionel que le reste de Tokyo. On y retrouve les galeries commerçantes avec des articles traditionels et plus vieillots que dans le reste de Tokyo, de petits restaurants dans un dédale de rues. Le quartier est également moins actif que le reste de Tokyo, sauf dans la rue menant au temple de Senso-Ji, le temple le plus fréquenté de la ville car il y aurait une statue sacrée très importante mais qui reste cachée aux yeux du public.

Parc d'Ueno, Tokyo

D’Asakusa, on peut facilement rejoindre le parc d’Ueno à pied, je l’ai fait depuis mon auberge. En marchant, on prend mieux l’atmosphère d’une ville et on peut y faire de bonnes affaires comme une théière payée trois fois moins chère qu’ailleurs. Le parc d’Ueno est très grand et très agréable. A l’une de ses extrémités se trouve le musée national de Tokyo, avec une collection très intéressante de statues et différents objets et oeuvres d’art allant de la période préhistorique à nos jours. Le musée est fait de quatre bâtiments. Quand j’y suis allée, deux étaient fermés, dommage. Le bâtiment principal est le plus intéressant, l’annexe l’est moins. Par contre dans l’annexe on trouve des machines comme les distributeurs de bonbons ou bagues dans une boule chez nous, sauf que là on peut avoir une mini-statue…

Parc d'Ueno, Tokyo

Après le musée je me suis baladée dans le parc pour rejoindre Ameyoko Arcade. Le parc est très agréable avec différentes statues, des sanctuaires, des familles qui se promènent. Les enfants jouent dans les fontaines, des fans d’Elvis et de rock viennent faire des démonstrations, des clowns jonglent et donnent des formes à des ballons (celui que j’ai vu a fait Bip-Bip). Ameyoko Arcade est un marché situé sous les pilônes du métro aérien. On y trouve de tout, brochettes de fruits, chaussures, poissons séchés, sacs à main, bijoux, restaurants, vêtements et nourriture. Des rabatteurs se mettent debout sur des tabourets et brandissent des pancartes en scandant des choses en japonais, sans doute sur les prix bas qu’ils pratiquent, il y a beaucoup de monde, des odeurs diverses et même des vendeurs de kebabs turcs (les vendeurs et les kebabs).

Ameyoko Arcade

Akihabara est juste à côté d’Ueno. J’y suis allée deux fois. Une première fois seule, une deuxième fois en famille. Les deux fois on est saisi par les arcades de jeux un peu partout dans la rue, les devantures très colorées, les dessins géants de personnages de jeux vidéo ou de mangas sur les immeubles, le bric-à-brac vendu dans les boutiques. On y croise des tenues vestimentaires très originales, on a même vu un homme de haute carrure avec une robe violette et une perruque blonde… Ll’attraction du quartier ce sont les jeunes filles en tenue de soubrettes mangas ou en costumes délurés qui vous distribuent des tracts pour des maids cafés.

Nous en avons essayé un, le @homecafé qui se situe au 5eme étage du magasin Don Quichote (institution à Tokyo, le principal se trouve à Shinjuku). Un maids café est un café où les serveuses vous appellent “maître” et “maitresse” et viennent vous faire la discussion, au @homecafé, elles sont habillées en soubrettes mangas avec des accessoires et des coiffures délirantes. On peut rester une heure dans le café, jouer à des jeux, discuter avec elles et se faire prendre en photo avec une serveuse que l’on aura préalablement choisie en regardant des photos sur un tableau. Le jour où nous y sommes allés en famille, un jeune homme a eu la chance de se faire souhaiter son anniversaire. Toutes les serveuses se sont réunies pour jouer avec lui sur scène, lui chanter une chanson, lui apporter un gâteau et faire une photo collective avec lui. C’est un peu cher car on paye le droit d’entrée, les boissons et le fait de prendre une photo avec elles, mais on s’amuse bien et ça c’est vraiment l’esprit d’Akihabara !

J. à Tokyo : Roppongi, Akasaka, Ginza, Shidome et le palais impérial

Ces différents quartiers peuvent se visiter en une journée, même si Roppongi et Akasaka ont peu d’intérêt, sauf si vous voulez aller faire la fête. Je les ai visités des jours différents.

Marche de Tsujiki

Première tentative de visite de Shidome et Ginza en allant au Marché Tsujiki à 7h30, un lundi. Je m’étais levée à 6h30. Au départ, je ne voyais pas où était le marché car quand on entre on tombe sur les restaurants de sushis et des magasins vendant des bottes de pêcheurs et autres accessoires. Finalement en me baladant parmi les camions et les chariots électriques, je parviens à trouver le cœur du marché, la vente aux professionnels. Cette partie est immense. Plein de rangées de stands sur lesquels sont entreposés les poissons, crustacés et parfois sushis, poissons séchés, gâteaux. Les poissons sont vendus vivants dans des bacs en polystyrène ou des aquariums, morts, congelés, et fraîchement tués. Pour les tuer, le poissonnier leur donne un coup de couteau derrière la tête sans la sectionner, ensuite il passe une tige dans leur colonne vertébrale pour les paralyser et il laisse le poisson mourir sur l’étal. On peut aussi voir les poissonniers couper des thons aussi grands que moi (donc un être humain de petite taille) pendant que les chariots électriques amènent la marchandise des camions aux étals. Au milieu de ma visite, après une demi-heure, un gardien vient me dire que je n’ai pas le droit d’être ici avant 9h00. Il m’indique un autre endroit, je m’y rends donc et continue à me promener entre les étals pendant une demi-heure avant de décider de repartir. Je croise un gardien qui m’apprend que j’étais toujours dans la partie non-autorisée. Il m’explique qu’avant 9h00, les touristes doivent rester dans les restaurants de sushis et les boutiques à l’entrée. Je suis donc chanceuse.

Marche de Tsujiki

En sortant du marché, je me promène dans Shidome en direction de Ginza pour aller à un musée. Je réalise alors que l’on est lundi et que le musée est fermé. Changement de programme, je reviens à Shidome le mardi en fin de matinée. Alors que le lundi matin à 9h00, j’ai croisé beaucoup de gens en tailleur et costume se rendant à leur travail, à 11h00, les rues sont plus calmes, Shidome étant plus un quartier de bureaux. Je me rends au Musée de la publicité. C’est assez intéressant, notamment l’exposition permanente qui présente l’évolution de la publicité au Japon depuis le XIXème siècle. Ce qui est dommage c’est que les explications en anglais sont limitées.

64 roppongi 3

Je marche ensuite dans Ginza et je m’arrête au Hakuhinkan ToyPark, un magasin de jouets pour enfants sur plusieurs étages. On y trouve de tout, des peluches, des bonbons, des dînettes, des jeux vidéo, des jeux de société. Il y a également un théâtre pour les enfants et un circuit de voitures qui doit bien faire 14m². Ils sont chanceux les enfants à Tokyo, ils ont même des jouets pour faire semblant de boire de la bière comme papa (ou maman d’ailleurs). Je poursuis ma balade dans Ginza, beaucoup de grands magasins chics et d’enseignes connues. On y croise des dames très bien coiffées, vêtues d’un kimono, avec à leur bras un sac de créateur, qui viennent acheter une baguette. Je suis allée au Uniqlo de Ginza qui est sur 12 étages dont 5 sont pour les femmes et deux sont mixtes. Je pars ensuite au Showroom de Sony. Sur trois étages, Sony expose ses derniers produits, certains même pas sortis. On peut toucher les différentes consoles, parfois y jouer, s’installer devant des écrans géants pour regarder des films et essayer les appareils photos et les caméras. Pour cela, des petites scénettes ont été mises à disposition : des fleurs, un faux jardin miniature, un village de montagne avec des cyclistes, etc. C’est assez sympa. Pour continuer sur le thème de la photo, je pars visiter la galerie Leica qui est en fait une boutique d’appareils qui expose également quelques artistes et possède un studio. Visite rapide mais très sympa.

Showroom Sony, Tokyp

Un jour où je n’étais pas très motivée pour visiter, je me suis rendue au Palais impérial. Beaucoup de bâtiments ont été détruits et il n’est pas possible de visiter les autres. On peut par contre visiter les jardins dont le jardin oriental. La partie près des murs d’enceinte n’est pas très jolie, par contre il est agréable de se balader au milieu des arbres où des japonais âgés viennent observer les oiseaux. Dans une autre partie du parc, près d’un lac avec un petit pont, de très jolies fleurs sont les stars de ce jardin. Les japonais viennent les photographier pendant que d’autres lisent le journal, assis sur un banc. Parc très calme.

Jardin oriental du Palais Impérial, Tokyo

Un autre jour où je devais me rendre à proximité du palais, j’ai décidé de faire à pied le chemin de celui-ci vers Akasaka. C’était très agréable de marcher entre deux parcs, vers de hauts buildings, qui commencent à s’illuminer. La balade est un peu longue mais arrivée à Akasaka cela me permet de voir que je suis dans le quartier du gouvernement avec tous les policiers en faction. Dans une autre partie d’Asakasa, en direction de Roppongi, les rues sont plus étroites, plus commerçantes. Roppongi, c’est le quartier des fêtards, beaucoup de bars, d’enseignes très lumineuses et de filles court vêtues sur des talons hauts. Au milieu de tout ça, Roppongi Hill, un complexe immense qui réunit commerces, restaurants, bureaux et habitations.

Hiroshima mon amour, par J.

Titre un peu facile, mais après deux jours là-bas, je suis tombée amoureuse de la ville et des environs. Faut dire aussi que le temps a aidé. La météo annonçait de la pluie, mais en fait je n’ai eu que du beau temps. Je suis arrivée très tôt à Hiroshima en bus de nuit depuis Osaka et j’ai directement rejoint l’auberge J-Hoppers. La réception était fermée, mais les ayant prévenus, ils m’avaient donné le code pour que je puisse profiter de toutes les commodités de l’auberge. On ne le dira jamais assez, les japonais sont sympas !

Après m’être préparée et avoir acheté de quoi pique-niquer, je pars pour Myjiama, une île en face d’Hiroshima classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour y aller j’ai pris un tram jusqu’à la gare de ferry et un ferry. Le matin j’avais acheté un pass un jour qui combinait ferry pour Myjiama et tram en illimité. Le pass coûte 840 Yens, l’aller-retour tram+ferry pour Myjiyama 880…

Daim Mijiyama

En arrivant, je suis excitée comme une gamine car je viens de voir un daim traverser la rue, je me calme en réalisant que plus d’une dizaine de daims sont tranquillement en train de faire la grasse matinée sous les arbres en attendant l’arrivée des touristes. Quel comité d’accueil : de jeunes mâles, des plus vieux, des femelles et même des bambis ! (Faux ! Bambi was a son of a biche.) En fait les daims se baladent un peu partout dans les rues de Myjiyama. Des panneaux vous demandent d’ailleurs de ne pas les nourrir ou les toucher. Ce qui n’est pas toujours facile sachant qu’ils viennent se servir. Ainsi pendant que je regardais le plan de l’île, mon déjeuner a failli finir dans l’estomac d’un daim ! Heureusement je suis rapide comme l’éclair quand il s’agit de protéger ma nourriture et seul le sac plastique a été endommagé. Toutefois le daim m’a suivi sur une dizaine de mètres en essayant de voler mon sac !

Comme il est encore tôt mais que la journée s’annonce chaude, je décide de commencer par grimper en haut du  mont Misen (516 mètres de haut). Je traverse d’abord le village, qui est plein de boutiques et restaurants sur le chemin pour l’Itsukushima-Jinja, l’attraction de l’île dont nous parlerons plus tard. On monte une petite route pendant dix minutes avant d’arriver au chemin de randonnée proprement dit.

Ascension Mont Misen

De là 2,6 km vous séparent du sommet. La montée est accessible à tous, à condition de prendre son temps car ça fatigue. Pendant une grande partie on monte un chemin avec des pierres ou des escaliers en pierre, au milieu de la forêt, avec un petit cours d’eau sur la droite. Ensuite le cours d’eau laisse la place à une vue sur d’autres îles, la côte et la mer bleue. On ne l’aperçoit qu’en alternance, à cause des arbres, mais c’est magnifique. Les dernières centaines de mètres sont difficiles ! On passe d’abord par un temple dans lequel brûle la flamme éternelle allumée il y a 1200 ans. Cette flamme a servi à allumer celle du parc de la paix d’Hiroshima. On continue à grimper après ce temple et on arrive près d’un amas de grosses pierres, avec juste à côté un observatoire pour déjeuner ou pique-niquer. La vue est époustouflante ! (Pour les fainéants, un téléphérique vous évite les trois quarts du chemin, mais c’est tricher !)

Mont Misen

Je décide donc de déjeuner ici, à côté d’un couple de Japonais qui m’offre de petites saucisses et réunit péniblement quatre phrases d’anglais pour discuter. Je redescends ensuite le mont par un autre chemin, en direction du temple Daisho-in. Je repasse d’abord devant le petit temple dans lequel se déroule une prière. Un moine prie avec un couple derrière lui qui prie aussi. Les prières sont des chants qui ressemblent à des transes, rythmées par un gros tambour. Tambour que j’entendrai aussi en atteignant le temple Daisho-in, après une heure de marche.

Ce temple est assez vaste et un peu isolé du reste du village. Je marche un peu sur le côté gauche avant les escaliers principaux et je découvre un alignement de statues le long d’un escalier. Au moins une centaine de statues sont réunies, c’est impressionnant. Toutefois, fatiguée et ayant besoin d’eau, j’écourte la visite de ce temple. Je m’offre par contre une glace, face à la mer avec un petit daim qui vient faire sa sieste à moins d’un mètre de moi, c’est magique.

Statues Daisho-in Temple

Plutôt fatiguée, je pars en quête d’un parc pas trop éloigné et nécessitant peu de marche car il fait vraiment très chaud. Je tombe en fait sur une petite plage face à l’Itsukushima-Jinja et à son tori flottant. L’Itsukushima est un sanctuaire un peu particulier puisqu’il est construit sur l’eau. La porte d’entrée, le tori, est à une dizaine de mètres plus loin dans la mer. En réalité, au moment de la construction de ce temple, les gens du peuple n’avaient pas le droit de mettre un pied sur l’île et rejoignaient donc le sanctuaire par la mer, en passant sous la porte, le sanctuaire étant lui aussi sur la mer. Malheureusement, il faut attendre une marée haute et plutôt d’un bon coefficient car sinon tout ou certaines parties du temple sont juste dans la vase.

J’ai donc trouvé une petite plage et un espace à l’ombre d’un pin, me permettant de me reposer en regardant la mer monter. Je me suis en fait endormie, mais je dois dire que c’est une sieste très agréable. J’ai ensuite rejoint le sanctuaire pour le visiter. Je voulais attendre la marée haute pour avoir l’impression de flotter, mais malheureusement, dix minutes avant le moment où la marée serait au plus haut, de nombreuses parties du temple n’étaient pas recouvertes. Du coup, la visite du sanctuaire perd de son intérêt car ce sont juste des bâtiments sur pilotis. Le Tori, lui, est magnifique dès que la mer monte un peu. Sur le chemin de la sortie, perdue dans mes pensées,  je regarde vaguement au loin et me dis, “tiens, c’est marrant ce bout de caoutchouc sur le sable, d’habitude c’est plutôt propre au Japon. Bizarre, il bouge … non mais attends ça serait pas… Ah mais si, mais si c’est bien un serpent !” Vous vous attendez à un hurlement, et bien non. Je suis restée calme et j’ai même réussi à prendre une photo, qui elle par contre me fait peur. Mais plus jamais je ne m’endors sur une plage au Japon !!!

Serpent Myjiyama

Je repars donc à Hiroshima en jetant un dernier regard sur le tori, avec le soleil qui décline, c’est vraiment beau. De retour à Hiroshima, je pars dîner chez Bakudanya, pour tester les tsukemen. Ce sont des nouilles froides, servies avec deux tranches de porc et un peu de légumes. A côté une sauce rouge à base d’huile, de piment et sésame. On peut choisir son niveau de piment. Une fois commandé, on vous tend un bavoir en papier pour protéger vos vêtements, et effectivement on en met partout (surtout moi et ma capacité à retrouver mon repas dans mes cheveux). C’est bon mais un peu écœurant à la fin car j’ai versé toute la sauce et donc ça baigne un peu. La prochaine fois, je doserai mieux !

Tori de Itsukushima-Jinja, Myjiyama

Le lendemain, journée consacrée à Hiroshima. Je commence par la visite du Musée du Mémorial de la paix. Ce musée est consacré à l’explosion de la Bombe-A mais a aussi pour vocation la suppression des armes nucléaires. On commence la visite par une rapide présentation de l’histoire d’Hiroshima. On passe ensuite à la période de la guerre avec des explications sur pourquoi la bombe-A a été lancée  et pourquoi Hiroshima a été l’un des choix des américains. On apprendra notamment qu’Hiroshima ayant été choisi pour cible, les américains ont arrêté de bombarder la ville afin de pouvoir mieux étudier les effets de la bombe. On passe ensuite à une salle présentant brièvement le 6 août 1945 et les dégâts causés par la bombe, avant d’arriver à un espace sur les armes nucléaires. On finit le musée par une dernière salle immense, montrant les dégâts causés par la bombe avec des photos, des reconstitutions, des objets déformés que l’on peut toucher, etc. Juste après la sortie, des écrans diffusent des témoignages de survivants.

Je pars ensuite à pied vers le centre d’Hiroshima pour aller déguster un Okonomiyaki chez Hassei. Les Okonomiyaki sont une crêpe, avec des légumes et de la viande ou du poisson. Dans certains restaurants on les fait soi-même, ici c’est le chef qui prépare tout, devant vous, sur des grandes plaques chauffantes. Je suis seule donc on m’installe en face du chef, devant la plaque. Je commande une demi-portion d’Okonomiyaki sans nouilles et je fais bien car c’est copieux ! Le chef commence par faire un rond assez fin de pâte. Par dessus il verse les légumes (ici une montagne de choux et soja) et le reste de la garniture (du porc pour moi) et attend un peu. Ensuite il retourne la crêpe pour que la garniture se retrouve en dessous. Une fois la cuisson terminée, il casse un œuf sur la plaque, le brouille légèrement, place la garniture et la crêpe dessus, retourne le tout et vous le sert avec une spatule. Vous mangez à même la plaque, en coupant des petits morceaux de cette grosse galette hybride avec la spatule. On peut assaisonner avec une sauce brune, ou bien de la mayonnaise, ou du gingembre ou nature. J’ai testé différentes combinaisons, le mieux c’est nature. Ma demi-portion m’aura calée avec en prime une super expérience pour seulement 450 yens, on est gâté !

Okonomiyaki Hassei, Hiroshima

Je pars ensuite à pied pour le Hijiyama-Koen, parc réputé pour la floraison de ses cerisiers et pour le musée d’art contemporain. J’arrive trop tard pour les cerisiers, dommage. Le parc en lui-même n’a pas grand intérêt, malgré les statues qui le parsèment. Je décide donc de repartir pour le parc de la paix, en passant par la Galerie Hon-dori. Cette  rue commerçante couverte abrite de nombreuses boutiques allant de l’enseigne connue au bazar japonais en passant par des cafés, des restaurants. Il est très agréable de se balader dans les rues d’Hiroshima et la ville est vraiment mignonne, avec une atmosphère très calme et paisible.

Je rejoins d’abord le Dôme de la paix. Ce dôme est l’un des rares bâtiments de l’épicentre de la bombe à ne pas avoir été rasé. Il est quand même amoché mais les autorités ont décidé de le laisser en l’état, comme un témoignage de ce qui s’est passé. C’est vrai qu’en se baladant dans Hiroshima on a du mal à croire qu’il y a soixante ans la ville a été complètement rasée. A part les différents mémoriaux, pancartes et musées, rien ne rappelle la tragédie. Je gagne ensuite le parc, dans lequel retentissent plusieurs gongs, ce sont ceux de la Cloche pour la paix et du Mémorial des enfants pour la paix, que les visiteurs peuvent actionner. Comme dans le musée le matin même, beaucoup d’enfants et de jeunes adolescents sont en sortie scolaire et ils sont nombreux dans le parc à aller d’un monument à l’autre en prenant des notes sur un carnet qui leur a été remis. Je les croise notamment au Mémorial coréen pour les victimes de la bombe-A (beaucoup de coréens travaillaient à Hiroshima et le Japon a mis un peu de temps à les intégrer parmi les victimes). Les enfants passent un par un devant le mémorial pour se recueillir quelques secondes et certains laissent des offrandes (nourriture, boisson, autres).

Mémorial coréen, Hiroshima

Je passe ensuite devant le mémorial des enfants pour la paix. A l’origine de ce monument, l’histoire d’une petite fille touchée par la bombe A à deux ans et qui a eu une leucémie à douze ans. Quasiment certaine de mourir, elle a entrepris de plier 1 000 grues de papier en espérant que si elle arrivait au bout de sa tâche, elle serait sauvée. Elle est malheureusement morte avant mais son histoire a inspiré le mémorial.

Je vais ensuite au bord de la rivière, à côté de jeunes étudiants ou lycéens en cours d’art plastique qui ont pour tâche de dessiner le dôme pour la paix en face. Les dessins sont plutôt réussis et c’est assez agréable d’être au bord de la rivière à regarder la ville, le dôme et les jeunes qui dessinent. Je finis ma visite d’Hiroshima par le mémorial national de la paix pour les victimes de la bombe A. Dans ce bâtiment, les noms des victimes sont répertoriés sur les murs. On peut également s’installer à la bibliothèque pour visionner des témoignages de survivants. J’en ai regardé trois et quand certains décrivent l’état dans lequel ils étaient après l’explosion, on se demande comment ils sont encore en vie !

Quai Hiroshima Parc de la paix

Retour ensuite à l’auberge,après un dernier tour dans le parc. J’y reste à peine une heure avant de prendre un bus de nuit pour Tokyo.

J.