Trek autour de Hsipaw (Myanmar)

Un enfant nous prend en photo à Hsipaw au Myanmar

Depuis Nyaungshwe il nous faut rejoindre Shwenyaung (on finirait par s’y perdre) en tuk-tuk. Un bus passe nous prendre à 14h15 et c’est parti pour treize heures quinze de trajet avec la climatisation et des sièges confortables. Malheureusement la télévision tourne en boucle avec des séries et des clips vidéo birmans. Nous arrivons donc à Hsipaw à 3h30 du matin et attrapons un tuk-tuk pour Mr Charles Guesthouse. Nous pensions Hsipaw hors des sentiers battus (notamment à cause du temps de trajet pour y parvenir) mais nous apprenons que l’hôtel est complet. Nous finissons par négocier une chambre hors de notre gamme de prix (mais avec une réduction) sous condition de libérer la chambre avant 10h. Il fait vraiment froid à Hsipaw et nous sommes ravis de nous glisser sous la couette de nos lits individuels. L’eau chaude de la douche est une bénédiction.

Nouilles séchant au soleil à Hsipaw au Myanmar

Réveillés aux aurores, nous profitons d’un petit-déjeuner pantagruélique puis rencontrons notre guide afin de discuter des différentes options possibles pour le trek. Nous optons pour deux jours et une nuit dans un village Shan Palong. Nous partons à 8h30 à la suite de notre jeune guide Jojo et accompagnés de Sophie et Alexandre venus de Montréal, ainsi que de l’Israélienne Nama et d’un Norvégien un peu frimeur. Jojo s’avère être un joyeux drille qui soutient que son grand-père a vécu très vieux grâce aux nombreux cheerots qu’il fumait chaque jour, et dont la connaissance du français se limite à « si si la famille ! ». On aurait bien aimé être là pour voir nos prédécesseurs lui apprendre cette phrase.

Bébé buvant la boisson locale à Hsipaw au Myanmar

Sur le chemin, avant la sortie de la ville, nous nous arrêtons devant des maisons à l’extérieur desquelles pendent de longs fils blancs. Ce sont des nouilles qui viennent d’être confectionnées et que l’on fait sécher pour une meilleure conservation. Au détour d’un chemin nous croisons des enfants qui chevauchent un buffle d’eau, parfois debouts sur celui-ci ! L’un voulant nous impressionner finit par tomber de son buffle mais, plus de peur que de mal, il n’a rien. Première pause thé dans un village où notre guide nous fait goûter une boisson locale très sucrée que nous n’apprécions guère, à la différence du bébé de la maison qui se régale de nos restes. A la sortie de notre pause, nous sommes pris en embuscade par une horde d’enfants qui nous arrachent nos appareils photos des mains pour se prendre en photos les uns les autres, avec ou sans nous. Après cet épisode amusant et inattendu, nous reprenons la route et notre jeune guide nous propose d’emprunter un raccourci ombragé. Nous acceptons.

Les enfants se prennent en photo à Hsipaw au Myanmar

Quelle erreur ! Après avoir grimpé une colline escarpée notre guide nous propose de faire une pause. Il disparaît et nous le voyons au loin courir dans toute la plaine à la recherche d’habitants. Nous comprenons alors qu’il est perdu ! Après plus d’une heure de cavalcades notre guide déclare forfait et nous annonce que nous devons redescendre la colline. Il est deux heures de l’après-midi et nous commençons à avoir faim. Il réussit à nous arranger un déjeuner dans la cabane de la seule famille encore présente dans la plaine, au plus grand déplaisir des enfants et surtout de la petite dernière qui pleure, terrorisée, pendant plus d’une heure.

Collines autour de Hsipaw au Myanmar

Nous repartons le long de chemins escarpés pour arriver au village où nous devons passer la nuit. Arrivés dans la maison où nous allons loger, en attendant de diner, nous partageons des bières en fumant des cheerots et en écoutant notre guide nous raconter diverses histoires. Comme partout, la conversation finit sur la politique, arrosée d’alcool de riz local, et notre guide critique le pays assez ouvertement. Nous dînons de riz et plats cuisinés par nos hôtes. Pour un village où nous n’étions pas censés passer la nuit, l’accueil est parfait. Seul bémol, les toilettes au fond du jardin, qu’il faut traverser la nuit, seulement éclairé par la lune, de quoi se rappeler des films d’horreur seul dans la montagne.

Dîner dans un village Shan près de Hsipaw au Myanmar

Le lendemain nous quittons le village à huit heures trente. Notre guide, un peu piteux de la veille, mandate un vieux villageois édenté et en tongs pour nous guider dans les plaines. Malgré son grand âge et son manque d’équipement, il marche vite et nous avons parfois du mal à suivre son rythme. Après quelques heures de trek, nous rejoignons la route où un véhicule nous attend pour nous conduire aux sources chaudes locales. Nous ne sommes pas rassurés car nous avons un bus à prendre 16h30 et notre escapade de la veille nous a quelque peu retardés puisque le village où nous devions passer la nuit était plus proche des sources d’eau chaude. Nous décidons de faire confiance à notre guide et suivons le groupe.

Femmes Shan près de Hsipaw au Myanmar

Au milieu d’une montée, notre tuk-tuk tombe en panne et nous devons en descendre. Notre guide arrête un véhicule sur la route, nous montons pour nous rendre compte que l’arrière est plein de foin et de purin dans lequel nous pataugeons. Nous finissons par arriver aux sources d’eau chaude dans lesquelles nous prenons un rapide bain non mixte, Joana enroulée dans un foulard selon la mode locale. Nous déjeunons ensuite de nouilles locales et partons avant notre groupe pour rejoindre Tony’s Guesthouse à temps. Nous prenons une courte douche et partons prendre notre bus, poursuivis par la malchance puisqu’il se met à pleuvoir des trombes d’eaux pendant notre courte marche à pied. Nous montons dans le bus, direction la plage !

Rizières près des sources d'eau chaude près de Hsipaw au Myanmar

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